Camden street art tour (par Global Street Art)

 
 

Londres est connu, aussi, pour son street art. Plutôt du côté de Shoreditch, autour de Brick Lane et j’y ai mes habitudes, mes circuits. Camden aussi m’a-t-on murmuré est une mine. Le quartier a beau être le quatrième lieu le plus visité de la capitale, voir passer plus d’un demi-million de visiteurs chaque semaine, je n’y emprunte toujours que deux chemins – la route du métro au marché, et les bords du canal. Bref, je n’ai aucune idée de par où commencer.

Nelly, qui organise les tours de Global Street Art est venue à la rescousse. Chaque jour à 11 heures, elle propose un safari urbain pour découvrir les dernières fresques de Camden. Un détail toutefois – il ne s’agit pas ici d’un simple service commercial surfant sur la vague. Global Street Art travaille avec les communautés locales et 25 artistes internationaux pour mettre en place festivals et “murs légaux” (plus de 800 depuis 2012!) – des zones où les street artists pourront s’exprimer librement. Au passage, ils documentent et mettent en avant les œuvres sur les médias sociaux, permettant aux artistes de se faire connaitre et qui sait, peut-être d’obtenir une commission.

J’avais, sur Shoreditch, rejoint quelques tours qui m’avaient montré les coins que je connaissais déjà et peu appris sur chaque pièce. Nelly, elle, n’est pas juste guide, elle est passionnée et connait les artistes. Elle saura vous dire lesquels sont revenus retoucher leur œuvre (Bambi pour l’une de ses célèbres Amy Winehouses, changeant la teinte de la robe du rouge au jaune au passage,  Dan Kitchener pour faire un raccord, un boîtier électrique blanc ayant été installé pile devant son mur!). Qu’Otto Schade crée ses pièces d’un seul et même ruban du début à la fin. Elle vous fera remarquer des détails sur le chemin, que vous n’aviez absolument pas aperçus tant le street art se camouflage facilement dans l’ambiance du quartier – comme ce jeu interactif par Saki and Bitches, des pin-ups surréelles à faire tourner, chaque partie du corps pouvant s’interchanger avec une autre. Vous apprendrez aussi que Louise Massai ne peint que des espèces animales en voie de disparition. Que ces visages de C3 sont un autoportrait et qu’elle préfère les pièces uniques aux stickers. Qu’Alanizart ne s’appuie pas sur des échafaudages mais utilise un rouleau à très long manche. Qui peint dans son temps libre uniquement, qui est artiste à temps complet.

Notre petit groupe s’émerveille de tant de richesse, mitraille autant que possible. On aime à garder une mémoire de ces œuvres si éphémères… Certaines tiendront quelques années, d’autres quelques jours, qui sait. La maison décorée par Himbad ci-dessous fut détruite le lendemain. le quartier bouge, se reconstruit : les murs tombent. Il faudra en trouver de nouveaux, demander la permission à d’autres propriétaires.

Retour au point de départ au bout de deux heures, ravis. Tellement d’images en tête! Il faudrait prévoir du temps pour soi, après la balade pour retracer ses pas, s’en imprégner encore. Et pourtant, nous avoue Nelly, vous n’en avez vu que la moitié! Il faudra revenir, assurément, dans un mois, voir ce qui a changé, prendre des nouvelles des artistes…

 

♥ Global street art – Camden street art tours ♥

 

BambiBambi

Alice PasquiniAlice Pasquini C3

Louis Masai

Gregos

Alanizart

Pang SixOneSix

SixOneSix

D7606

David Nash

Otto Schade

China Girl

Hunto

Hunto

Saki and Bitches

Saki and Bitches

Saki and Bitches

Mr Cenz

Dale Grimshaw

Dan Kitchener

HuntoSr. X

Zabou

Louis Masai

Zabou by Alanix

Himbad

Himbad

Irony

Himbad

The Real Dill / Captain Kris

Dale Grimshow

Alex Senna