Vous pensez les carreaux ennuyeux? C’est que, certainement, vous n’avez pas ouvert le catalogue de la maison Bisazza. De minuscules carreaux de verre, qui brillent comme des bijoux, naissent des murs qui transcendent l’imagination, pensés comme des images pixellisées. Tout est dans les teintes, le contrastes, les reflets changeants, l’or ou le nacré qui viennent zébrer une teinte. Impossible de rentrer dans la boutique et de ne pas tomber amoureux : roses géantes, portraits, illusions d’optiques… tout est possible. Dépassé, le papier peint qui aurait fané quelques années plus tard! Une fresque en mosaïque est autant un investissement, un statement qu’une œuvre d’art…
On ne présente plus Tom Dixon, l’un des designers britanniques les plus renommés au monde. On croise son travail aussi bien au V&A qu’à la Royal Academy, au Mondrian Sea Container qu’au Barbecoa, le restaurant de Jamie Oliver. Après avoir fait ses armes chez Habitat, il a préféré reprendre son envol, travailler pour lui, par passion – il fonde Tom Dixon Studio.
Bisazza avait déjà proposé maintes fois à l’artiste une collaboration, déclinée à chaque fois. Il lui semblait que tout avait été fait, impossible de sublimer cet outil au-delà. Et puis, début 2015, pour célébrer son 10ième anniversaire, la marque se lance dans une nouvelle aventure : les cementiles, des carreaux en ciment, jouant sur le mat, une interprétation sophistiquée de celles utilisées dans les palais et maisons nobles au 19 ième siècle. Jamie Hayon, Carlo Dal Bianco, India Madhavi dessinent leur ligne. Tom Dixon accepte finalement l’offre : né en Tunisie, ces carreaux lui en rappellent l’atmosphère. C’est aussi le processus qui le fascine, chaque couleur étant fixée une à une comme un puzzle sur toute la profondeur du modèle. Impossible de faire des traits vraiment fins mais pour un effet pop-art, c’est idéal!
5 designs géométriques viennent rejoindre la ligne Bisazza : Void, Skew, Broke, Duct et Grit. Des motifs graphiques avec lesquels jouer à l’infini, créer des labyrinthes pour agrandir l’espace, faire perdre ses repères, ré imaginer un lieu… que ce soit au sol, sur les murs ou au plafond, d’ailleurs. Effet chic et choc! L’inspiration? Londres. Après la tout la ville est bâtie sur de l’argile, quel beau symbole. Surtout, il aime cet incroyable patchwork de formes, de textures, de surfaces industrielles aussi – les rails d’un chemin de fer, les failles d’un trottoir, les motifs crées par une peinture écaillés ou l’asymétrie forcée par des briques abimées… A vous de faire jouer votre imagination!
>> Tom Dixon pour Bisazza <<