Il est lors des voyages, des rencontres inoubliables.
Pour découvrir une ville, Vienne, dans mon cas, on a lu un guide de voyage, de long en large. Surfé le web, les blogs, lu les avis des touristes. Une fois sur place, on essaiera de se perdre dans les ruelles, de s’imprégner de l’atmosphère. Si j’aime, j’adore le design exquis des boutique hotels, louer un appartement permet de vivre comme les habitants du quartier. De faire semblant, de rêver un peu. De passer au marché prendre des produits régionaux. D’un fil virtuel à l’autre, je suis arrivée sur le site de Wiener Zuhause. Les lieux étaient déjà réservés sur les dates de mon séjour mais Nina, de suite, a proposé de se rencontrer, autour d’un café.
C’est un amour de fille, Nina. Une poupée de porcelaine, un teint parfait, les lèvres joliment dessinées, un rouge gourmand au bout des ongles, un rire cristallin. Elle accueille à bras ouverts, souriante, heureuse de partager son univers. Le goûter est déjà sur la table, un kouglof fait maison, saupoudré de sucre glace, des pains d’épices, des gaufrettes Manner, spécialité de la ville.
Tout autour, sa magie. Des meubles modernes, aux lignes épurées. Un adorable balcon. Vous êtes au fond d’une cour, les bâtiments abritent principalement des bureaux : en soirée et le week-end, calme plat. Et pourtant, vous êtes à 30 secondes de Margareten Strasse, l’une des rues les plus vivantes du cinquième district, très en vogue. Ici et là, une touche de couleur, un sourire. Jusqu’aux gourmandises sur l’oreiller. Mes photos, prises en soirée, ne lui rendent absolument pas hommage. Ce n’est pas un appartement mais un home sweet home : il a une âme, une histoire. On n’y passe pas : on y crée des souvenirs. L’un des invités, ravis, a laissé des esquisses. Il aurait aimé que Wiener Zuhause soit monté sur un fiacre, ou sur la grande roue histoire de voir la ville sans avoir à sortir dans la rue. En quelques sortes… c’est le petit miracle qu’a su réalisé Nina…
Comment? En travaillant avec des artistes locaux dont le talent l’a enchantée. Sur les murs, on trouve de très belles œuvres, modernes, originales, pleines de gaieté. L’idée? Si vous les aimez, vous pouvez les acheter de suite, encadrées ou pas, les glisser dans votre valise et les ramener chez vous. De même, sur la table, un panier en osier présente des dizaines de créations magnifiques, la plupart introuvables dans les boutiques du centre : adorable lapin dont la couleur vient d’une teinture à base de café et dont l’oreiller contient lui-même quelques grains… Des tasses à café en porcelaine, estampillées de la skyline de la ville, marquées “When will you realise Vienna waits for you”. Des mini- marionnettes Sissi et Franz… Des masques de sommeil brodés “Vienne, ville de rêve”… Nina connait des dizaines d’anecdotes autour de ces objets. Elle a aussi garni les étagères de romans classiques et contemporains de la littérature autrichienne (en allemand toutefois, sorry!), même des CDs d’artistes connus dans le pays. Dans la cuisine, on note des bouteilles de vins autrichiens, afin de découvrir d’autres crus… Et pour les petites faims, elle a combiné les meilleures adresses du quartier, celles qui ne paient pas forcément de mine mais où l’on se régale mais aussi quelques rising stars qui méritent le détour.
Oui, bien sûr, il y a des centaines d’autres appartements à louer sur Vienne. C’est en vogue, surtout avec Airbnb. Mais nulle part vous ne trouverez autant d’attention, de gentillesse. Et ça, les amis… ça rend un séjour infiniment plus précieux. Je suis repartie, au bout d’une heure avec l’impression d’avoir pris le goûter avec une amie. Et je vous avoue, j’ai bien hâte que Nina vienne faire un tour sur Londres, pour prendre soin d’elle à mon tour.
Wiener Zuhause
Margaretenstraße 70
Vienne
80€/nuit – réservation à partir de 3 nuits
Le site est en allemand mais Nina parle français et anglais