L’Islande avec des enfants, est-ce bien raisonnable? m’a-t-on demandé bien des fois. Après un premier roadtrip express via le Golden Circle, les Highlands et la Route 1 en octobre dernier, quelques jours sur Reykjavik en décembre, pourtant, je rêvais de leur faire découvrir l’île. Oui mais, les distances, en voiture…? Qu’importe! Les paysages sont si beaux qu’il est bien difficile de ne pas s’arrêter, au contraire, toutes les 5 mn. Et puis, nul besoin d’aller très loin. Un premier voyage dans un rayon de 2 heures autour de la capitale suffira à émerveiller toute la famille. Même sur Reykjanes, la péninsule qui entoure l’aéoroport de Keflavik, il y a de quoi vous dépayser. Mais côté nourriture? La vie étant chère, on privilégiera surtout les pique-niques. Au-delà, burgers et hotdogs (forts bon) restent parmi les solutions les moins coûteuses, au grand bonheur des boutchous. Vont-ils vraiment en profiter? Voyons… de grands espaces à explorer librement, des plages de sable noir, des volcans, des centaines de cascades, des coulées de lave à escalader, des piscines en plein air chauffées naturellement… Je pense plutôt avoir remporté la médaille de super-maman!
Comment venir? De Londres, avec Icelandair ou Wow/Easyjet sur les low costs
Quelle voiture? Pour une première visite, si vous comptez surtout ouvrir le Golden Circle et la Route 1 (qui fait le tour de l’île), un véhicule simple suffit. Si vous aimez l’aventure, prenez d’emblée un 4×4, les routes sont vite caillouteuses.
Quand venir? Toutes les saisons sont sublimes… Vous pourrez, de toutes façons, tout av0ir sur une journée – soleil, pluie, neige. Hors Reykjavik, beaucoup de musées et attraction sont fermées l’hiver et rouvrent en mai/juin. Cela dit, voir les cascades et volcans sous la neige, c’est quelque chose et l’Islande compte quelques stations de ski. En avril, les enfants ont pu jouer dans les quelques bancs de neige ici et là mais il faisait raisonnablement doux. Les piscines municipales ont toutes des hotpots en extérieur, vous trouverez aussi des randos qui mènent à des cours d’eau chaudes où se baigner en plein air. Inoubliables. L’été, bien sûr est plus facile… mais foule de touriste oblige, plus cher.
Hop, l’aventure commence! De l’aéroport, nous partons découvrir la région de Reykjanes, en bifurquant sur la route 42. A l’horizon se profilent des cabanes en contreplaqué, colorées, désertées. Amoureuse des lieux abandonnés, je m’approche. Surprise, il s’agit d’un élevage de pigeons voyageurs, roucoulant joyeusement, espérant qu’il est l’heure de prendre leur envol…
Nous voici à présent dans la réserve naturelle de Reykjanesfólkvangur. Les vallons sont recouverts de turf – une fine couche de sol recouvert d’un épais coussin de mousse dans lequel le promeneur s’enfonce un peu. La nature est comme molletonnée! Au cœur de ce parc, un immense lac, Kleifarvatn, où vit dit-on, un cousin de Nessie, le célèbre monstre du Loch Ness… Il serait de la taille d’une baleine. En 2000, un tremblement de terre forma une brèche sous le lac, qui se vide tout doucement.
Au choix, on le longe en voiture en s’arrêtant aux nombreux points de vue, où l’on suit le sentier en faisant le tour. Vous apercevrez peut-être quelques barques : les Islandais viennent y pêcher la truite.
Prochain arrêt? La petite station géothermale,de Krýsuvik et Seltún, toujours le long de la route 42, bien indiquée. Ici, la terre fume, l’eau bouillonne. Un peu comme si la terre respirait. Un petit sentier guide le long de la colline. Respectez-le! Les touristes aiment à prendre des risques et il n’est pas rare que certains, sortant des circuits voient leur semelle fondre… Il suffit d’admirer les teintes – cuites, presque – pour comprendre l’impact des températures.
Une minute plus loin, nous apercevons un signe mentionnant une église. Une fois la voiture garée, le chemin emprunté, rien à l’horizon. C’est qu’autrefois, les Islandais couvraient les toits de turf. Une fois le bâtiment à l’abandon, la nature reprend vite ses droits… Elle doit cependant être reconstruite. La mousse recouvrant tout, ces maisons s’effacent en douceur du paysage… Dans les ruines, j’aperçois une boîte plastique, vaguement cachée sous une pierre. Serait-ce…? Oui! Une géocache! Le pays en compte des centaines, jusque dans Thingvellir.
Coup de cœur de la journée, les falaises de basalte noir de Reykjanesfólkvangur, où viennent nicher des milliers d’oiseau. Des bancs de mouette viennent régulièrement zébrer le ciel. Surtout, on restera fasciné par la force des vagues, les rouleaux se dessiner, le vent faire danser les embruns. On pourrait passer des journées à les regarder se lancer contre la berge. Et cette écume, ah, cette écume! Attention toutefois, la route pour y accéder est… faisable par beau temps avec une voiture normale, mais avec précaution (gravier, roches, disons que les 15 minutes de chemin paraissent un peu longues). Vous serez plus confiant en 4×4. La vue vaut le détour!
En Islande, on devient vite chasseur de fumée, souvent synonyme de réserve géothermique. Chauffeur, suivez cette soudaine envolée brumeuse! C’est ainsi que nous tombons, par hasard sur Gunnuhver. La région alentours est surnommée 100 craters, volcans éteints obligent…
Il est temps de poser les valises pour la nuit. Direction Thingvellir, niché aux abords de Thingvallavatn, le lac le plus large d’Islande. En avril, les rives sont encore gelées…
Plutôt qu’un hôtel, nous avions réservé un Airbnb toujours plus pratique en famille.. Les Islandais sont nombreux à avoir des Summer Houses, généralement des chalets tout confort. Le nôtre était un véritable home sweet home avec jeux de société, collection de DVDs… Et quelle vue!
Jour 2, 3, 4 en Islande à suivre 🙂 Voici un plan pour vous situer le parcours – pensez-y si vous n’avez qu’une demie journée avant de reprendre l’avion. Reykjavik est adorable (et vous trouverez quelques idées ici) mais la nature laisse des souvenirs bien plus mémorables!
Ces paysages <3
Les photos sont magnifiques et donnent envie de venir visiter cette île. J'ai hâte de découvrir la suite de votre voyage 🙂
@camille Il me reste tellement à y découvrir. J’aimerais un roadtrip de 6 mois!
MAGNIFIQUES PHOTOS !
@aurore Merci, merci, c’est le paysage qui fait tout!
Je n’ai pas de mouflets, mais si j’en avais, je les aurais emmenés ! (on y était au mois de Mars mon Binôme et moi) L’islande c’est quand même pas le Groenland, on s’y acclimate très bien et pour le reste je te rejoins, il y a tant de choses à voir que petit ou grand, c’est impossible de s’ennuyer… 🙂
@Elinka Tout à fait, c’est un pays facile à faire en famille (au moins à partir de 5 ans d’âge). On aime tous explorer, petit ou grand 🙂
Tes photos sont superbes!!! J’ai encore plus envie d’y aller maintenant 🙂
@Audrey Lescot On est vite accroc à l’Islande, n’est-ce-pas?